S’entrainer et arriver en forme le jour de son objectif c’est bien, mais tout mettre en place à coté pour mettre toutes les chances de son côté c’est encore mieux. Car plus les épreuves sont longues, plus le moindre détail peut avoir son importance. C’est pour cela qu’il ne faut rien négliger avant le départ ! Voici donc 10 détails que j’ai mis en place durant mes 2 derniers mois de l’approche de mon Objectif 2021: afin d’aller chercher une nouvelle Qualif pour Hawaii:
1. Optimiser ma récupération entre chaque séance! En triathlon, on dit souvent qu’ « arriver au départ d’un Ironman sans être blessé, c’est déjà une victoire ». Chaque soir, je m’astreignais à 10/15’ d’étirements afin de permettre à mon corps de mieux récupérer pendant la nuit, pour enchainer les séances du lendemain. Je couplais souvent ce rituel avec quelques séances d’électrostimulation, surtout après mes grosses journées pluridisciplinaires.
2. Nette diminution de ma consommation de café durant les dernières semaines post-objectif.
Fervent consommateur de café (6/7 par jours) j’ai drastiquement diminué ma consommation à 2 par jour (juste pour le plaisir en bouche). Si le café est un très bon antioxydant, sa teneur en caféine déshydrate et absorbe les minéraux, ce qui peut entrainer contractures et crampes. Ce qui n’est pas très bon quand vous demander beaucoup à votre corps ! A côté de cela, j’ai augmenté ma consommation d’eau riche en magnésium et bicarbonate.
3. Après la Nat, je ne mets jamais de chaussettes sur la partie vélo. Je trouve ça pas très pratique d’enfiler après la partie natation. Et courir avec avant la montée et la descente du vélo, ça les salit et les abîme au détriment du confort pour le marathon qui suit le vélo. Pour cela il convient donc d’être très confort dans mes chaussures vélo pour rouler 180kms pieds nus. J’ai donc demandé à mon podologue Nicolas CLAVEAU, de me concevoir une nouvelle paire de semelles vélo, en privilégiant le confort à la rigidité. Après quelques réglages et test en mode « course », cela m’a donc permis le jour « J » de pédaler comme si j’avais des chaussons au pied, sans avoir les pieds abimés ou blessés avant l’enchainement course à pied.
4. Check-Up chez l’osté. C’est un réflexe avant un objectif, une fois mon dernier gros bloc d’entrainements passé, 10 jour avant ma course, je passe dans les mains de mon ostéo David GUIMARD. Histoire de m’assurer que tout est OK, et que je n’ai pas un blocage quelconque qui viendraient me contrarier le jour « J ».
5. Transport du vélo par voie terrestre.
Au départ j’avais pris l’option « bagage sportif en soute» pour mettre mon vélo dans l’avion. Mais cela est contraignant : ça m’oblige de démonter certaines pièces, qu’il faudra remonter avec les bons réglages, et surtout toujours l’incertitude et le stress de retrouver votre valise vélo à l’aéroport d’arrivée. Car pas de vélo, pas de triathlon !
J’ai donc eu l’opportunité de le descendre (et remonter) en camion, via le club des Sables d’Olonne Vendée Triathlon, qui étaient une 20ème sur l’Ironman de Cascais. Cela m’a permis de gagner un peu de temps (montage/démontage, transfert aéroport) et aussi d’être plus serein, surtout comme j’arrivai que 48h avant la course, je savais que j’avais très peu de marge d’erreur en cas de problème !
6. Sur les Ironman’s vous devez déposer toutes vos affaires la veille. 2h avant le départ, vous pouvez juste aller dans le parc à vélo pour déposer votre ravito et bidon, gonfler vos roues, et vérifier que tout est OK.
Pour ma part j’en fais un maximum la veille : gels scotchés sur le cadre, barres dans ma pochette de cadre, chaussures clipsées sur les pédales. De telle sorte qu’il me reste juste qu’à mettre mes bidons, vérifier la pression de mes roues et que tout est OK.
Le p’tit détail que je n’oublie pas la veille, c’est de protéger mes chaussures de vélo avec un sac plastique, afin d’éviter qu’elles soient mouillées par une éventuelle averse ou rosée du matin. Ça me permet ainsi, d’être sûr de rouler rapidement les pieds au sec !
7. 1 seul bidon rempli au départ des 180kms de vélo
Le 1er ravito se situait au Km 29, mais surtout après 15 km de montée progressive.
J’ai donc pris parti de ne prendre qu’un bidon rempli d’eau (avec de la boisson énergétique), et 3 bidons avec uniquement la poudre à l’intérieur. Cela m’a permis de m’alléger de 1,5 kg (pas négligeable quand ça monte) et de juste m’arrêter 15’’ au ravito pour remplir 2 bidons, avant de me lancer dans la descente.
8. Kilométrage ravito scotché sur le vélo
Je le faisais déjà lorsque j’étais Pro : mettre les MG (meilleurs grimpeurs) sur ma potence (le meilleur c’est le scotch de peintre)!
Maintenant je note les zones de ravito, afin de bien gérer mon hydratation sur le vélo et être sûr de ne pas passer à côté d’un ravitaillement. Et ainsi éviter toute déshydratation ou fringale !
9. J’ai abusé des gels Maurten !
Le ravitaillement en longue distance, peut vite devenir problématique. Car ce que votre corps peut assimiler durant 5h, peut vite le saturé au-delà ! Il convient donc souvent de varier votre apport (qui peut être souvent différent en fonction de la météo, chaleur notamment). Gout (sucré/salé), texture (gels liquide et/ou barres), acidité (maux de ventre), bref cela peut vite devenir une problématique si vous n’arrivez plus à vous alimenter correctement pour recharger votre organisme !
J’avais donc prévu avec moi sur le vélo 4 gels Maurten (les noirs sans Caféine), que j’avais déjà essayé sur ma course pré-objectif 3 semaines avant, et 2 autres pour la partie Course à pied. Voyant le plaisir que je prenais à les prendre (ce n’est pas toujours le cas avec des gels) et comme Maurten, était le sponsor officiel d’Ironman sur les ravitaillements, je ne me suis donc alimenté qu’avec ces gels (une douzaine durant ma course) mise à part une barre énergétique sur le vélo.
Ce gel très gélatineux permet d’avoir une certaine texture en bouche. De gout neutre (sans colorant ni conservateur), il permet de ne pas vous saturer du gout sucré qui peut vite devenir écœurant. Et surtout (le plus important) il m’a apporté toutes les +/- 45’ : 40g d’énergie dont 60 % de glucides, soit un rapport poids/énergie élevé !
10. La paire de claquette à l’arrivée
Bon ça ne fait pas parti de la performance durant cet Ironman, mais ce détail compte quand même ! La seule chose que j’avais demandé à ma femme de m’apporter à l’arrivée (avant même une part de Pastéis de Nata !) c’était ma paire de claquettes. Car je savais qu’après le marathon, j’allais avoir les pieds explosés à l’arrivée et qu’ils allaient avoir besoin de prendre l’air !